Georgios Chatzidimitriou, avocat, était un descendant de l’une des grandes familles de Karlovasi, un membre de la coopérative et représentant de la Coopérative Vinicole Agricole Unifiée de Samos à la Confédération panhellénique des unions des coopératives agricoles (PASEGES).

Georgios Chatzidimitriou, avec des études en France et une grande érudition, a servi les idéaux coopératifs, et visait à la promotion plus large du vin de Samos en France et aux Pays-Bas.

Les résidences de la famille de style néoclassique sont situées sur la rue Agiou Nikolaou (près de l’église homonyme), sont bien entretenues et sont des exemples d’architecture et de prospérité économique dans la région grâce à la commercialisation du vin de l’île.

Résidences néoclassiques de Georgios Chatzidimitriou à Karlovasi

La maison d’Aristotelis Mantafounis, (agronome et superviseur de l’agriculture et des forêts, pendant la principauté de Samos), est située près de la place centrale Valaskatzi, à Karlovasi. Le visiteur peut s’y rendre à pied, depuis la place située en haut de la mairie de Samos occidental, en suivant un sentier à droite. Le bâtiment néoclassique en deux étages, avec une architecture spéciale et un jardin, est maintenant utilisé par l’Université de l’Égée.

Le jeune Aristotelis G. Mantafounis, provenant d’une famille de négociants en vin qui tenaient alors les rênes de la vie économique, commerciale et politique de Samos, fut envoyé en France aux frais du gouvernement de la principauté pour étudier et enseigner dès son retour aux agriculteurs des méthodes de viticulture plus efficaces. À son retour, il a été nommé agronome et superviseur de l’agriculture et des forêts, pendant la période de principauté. Il a écrit et publié une série d’instructions sur la viticulture et les vendanges.

Maison de l’agronome de la principauté Aristotelis Mantafounis, Karlovasi

La « cabane » à « Kioulafides » est une petite maison ancestrale vivable construite manuellement avec des matériaux de fortune, qui couvre cependant les besoins en logement des viticulteurs. Elle offre de protection contre les intempéries, de stockage d’outils et de fournitures pour les travaux agricoles et en période d’activité agricole intense, elle est utilisée pour l’hébergement de toute la famille.

En raison des distances du village de Vourliotes, elle est devenue plus spacieuse, à deux étages et contient un espace supplémentaire pour les animaux, les chevaux, les chiens, les poulets et les moutons. Les deux frères qui y vivent occasionnellement sont des gens très hospitaliers et travailleurs qui offrent aux voyageurs du fromage local, du vin de Samos et du « souma » (raki local, produit distillé). Au rez-de-chaussée de la cabane se trouve un pressoir en pierre ainsi que des maies, de l’ancien temps.

Cabane de Kioulafas et pressoir privé (pressoir et maies) à l’intérieur

Sur l’avenue côtière de Samos, peu après « Gefyraki » et vers Malagari, on trouve des maisons principalement de construction néoclassique, qui appartenaient à des marchands de vin juifs.

Les zones côtières et les villages de Samos pour le commerce du vin et des raisins secs se sont développées à la fin du XVIIIe siècle et au début du XIXe siècle, où la présence de l’élément juif est principalement trouvée dans la région de Vathy.

Après le traité de Kutchuk-Kaïnardji (1774), une grande flotte commerciale de petits navires a été développée qui s’occupait de la production locale, principalement des vins de muscat vers les centres commerciaux de l’époque. Les marchands juifs échangeaient du vin de Samos vers Thessalonique, la mer Noire et même la Russie.

Après la catastrophe de l’Asie Mineure, plusieurs membres de la communauté juive de Vourla en Asie Mineure se sont installés à Samos. Le développement de la viticulture a permis de nouveaux partenariats commerciaux pour les Juifs de Samos, qui étaient également soutenus par la communauté juive de Thessalonique.

La plupart de leurs résidences autrefois luxueuses à Vathy, Samos ont abouti dans les mains de particuliers et d’autres sont abandonnées.

Maisons de marchands juifs, Vathy