Vignoble Kampouris, « Paliampela » Manolates

Vignoble Kampouris, « Paliampela » Manolates

Vignoble Kampouris, « Paliampela » Manolates

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De l’autoroute de Samos – Karlovasi, le visiteur monte en véhicule jusqu’à Manolates. La route est ombragée par de grands arbres et le paysage avec de l’eau courante est idyllique. À « Paliampela », à travers une route rurale étroite en montée, on peut visiter les merveilleux vignobles montagneux appartenant à Kampouris, à une altitude d’environ 220 mètres. Le vignoble est patrimonial, cultivé manuellement et produit des muscats fins. Il existe également un petit nombre de vignes de cépage « Avgoustiatis ». La vue sur le terrain montagneux de la région s’étend d’au-dessus des pentes et des ravins jusqu’en dessous de la mer. Dans le vignoble se trouve une « cabane » rénovée à deux étages qui est la maison de vacances de la famille.

Vignoble Kampouris, « Paliampela » Manolates

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Vignobles autour du village de Vourliotes, « Karsinos »

Vignobles autour du village de Vourliotes, « Karsinos »

Vignobles autour du village de Vourliotes, « Karsinos »

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En raison de la configuration semi-montagneuse et des grandes pentes du sol, sur l’île de Samos depuis le début de la culture agricole, la nécessité de la construction de plusieurs milliers de mètres carrés de murs en pierre sèche a été créée. La viticulture en terrasses (« terrasses de pierres sèches ») est une pratique viticole traditionnelle particulièrement difficile et ardue, typique de la région de Vourliotes.

Vignobles autour du village de Vourliotes, « Karsinos »

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Vignobles montagneux de « Kioulafides », Vourliotes, mont Ampelos

Vignobles montagneux de « Kioulafides », Vourliotes, mont Ampelos

Vignobles montagneux de « Kioulafides », Vourliotes, mont Ampelos

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Du carrefour de la route provinciale de Samos-Karlovasi vers Vourliotes, on monte en véhicule jusqu’au village. À son entrée, on suit la route ascendante vers le monastère de Vronta. Après le monastère, pour un parcours d’environ 10 km en véhicule 4×4 en raison des chemins de terre, on se dirige vers l’est et puis on suit la branche ouest qui passe par la chapelle d’Agia Marina. On passe de la partie supérieure de la source à « Lazaros » et on se dirige vers « Kioulafides », avec les vignobles montagneux les plus caractéristiques de la région. Formées comme un amphithéâtre, ces vignes patrimoniales, où est cultivé le cépage muscat de Samos, s’étendent à une altitude d’environ 900 mètres.

Vignobles montagneux de « Kioulafides », Vourliotes, mont Ampelos

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Vignoble montagneux de Kioulafas à « Akamatis », Vourliotes

Vignoble montagneux de Kioulafas à « Akamatis », Vourliotes

Vignoble montagneux de Kioulafas à « Akamatis », Vourliotes

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L’un des vignobles les plus montagneux, dans la région appelée « Akamatis » par les habitants, offre une vue idyllique sur la mer et « Kampos Vourlioton », tandis que le terrain géophysique est d’une beauté infinie. C’est un vignoble inaccessible et aride, avec des vignes patrimoniales, qui sont un trésor pour la viticulture de Samos.

Il appartient à la famille Kioulafas, d’où toute la région porte son nom (« Kioulafides ») et du muscat de Samos est cultivé à une altitude de 960 mètres, ce qui donne un raisin d’excellente qualité, contribuant ainsi à la création du vin unique de l’île.

Vignoble montagneux de Kioulafas à « Akamatis », Vourliotes

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Vignoble sur l’emplacement « Lakka Tampaklinas », Vourliotes

Vignoble sur l’emplacement « Lakka Tampaklinas », Vourliotes

Vignoble sur l’emplacement « Lakka Tampaklinas », Vourliotes

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Dès « Aspra Chomata » et du point que les habitants appellent « Alogopompos » on se retrouve dans un vignoble en forme de « coupe », à « Lakka Tampaklinas ».

C’est un vignoble familial en forme d’amphithéâtre, qui est le plus haut vignoble du terrain géophysique de l’île. Là, le muscat blanc à petits grains est cultivé sur de très vieilles vignes. La viticulture dans ces zones est une pratique viticole traditionnelle particulièrement difficile et ardue, qui donne des rendements très faibles par hectare mais des raisins d’excellente qualité.

Ces vignobles assurent une maturation lente et régulière du « muscat blanc à petits grains », jusqu’à ce qu’il acquière des degrés de sucre très élevés et s’enrichisse des arômes de la terre de Samos.

Vignoble sur l’emplacement « Lakka Tampaklinas », Vourliotes

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Les terrasses en pierre sèche

Les terrasses en pierre sèche

Les terrasses en pierre sèche

 

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Les terrasses qui, à Samos, portent le nom de pezoùles xerolithias (gradins en pierre sèche), sont la solution proposée par les insulaires aux problèmes d’érosion du sol et au manque de terre cultivable.

Très tôt (French et Whitelaw 1999 ; Price et Nixon 2005) et, selon certains chercheurs, dès l’ère du Fer, (Barker et al. 1995 ; Grove et Rackham 2002), les terrasses servirent à l’oléiculture, la culture des céréales mais aussi à la viticulture (Grove et Rackham 2002 ; Kizos et Koulouri 2004). La création de terrasses même pour des cultures isolées est un exemple caractéristique des efforts consentis afin de créer des terres cultivables (Petanidou et al., 2001).

Dès le début de l’activité agricole, le relief de l’île et les pentes prononcées contraignirent les habitants de créer plusieurs milliers de mètres carrés de constructions en pierre sèche. La viticulture en terrasses en pierre sèche (pezoùles xerolithias) est une pratique traditionnelle particulièrement difficile et pénible. Ainsi, afin de créer un vignoble à l’île de Samos, il faut défricher la terre et y construire les terrasses qui permettent de retenir le sol qui, d’ordinaire, est en pente. La construction, le réaménagement et l’entretien des terrasses sont effectués à la main, par un artisan spécialisé.

Les terrasses sont définies comme étant les superficies relativement planes qui sont créées sur des étendues agricoles en pente, à l’aide de la construction en pierre sèche (xerolithia). La construction est réalisée en creusant le sol au-dessus du point où la terrasse sera créée et en construisant un mur de forme triangulaire, inverse à la pente existante. Au fur et à mesure que le mur est construit, le site est rempli de la terre qui a été creusée.

On commence à creuser au bord de la partie inférieure du champ. Les principaux outils sont toujours manuels, même de nos jours où il est possible de faire intervenir une petite pelleteuse.  Ainsi, les outils sont la tsapa (houe ou pioche, différentes, en fonction du type de sol), la varia (masse ou massette) pour les pierres, le trachas (outil de taille) et le tsekoùri (la hache) pour éliminer les branches, etc. L’ouvrier creuse, choisit et met de côté les pierres. À l’aide des grosses pierres, il crée la fondation et construit les murs. Les petites pierres servent à remplir ou bien elles sont réunies en tas (armakàdes), à l’extrémité du champ.

Chaque terrasse du vignoble de Samos présente sa propre personnalité, ses caractéristiques individuelles. Il y avait celles que l’on appelait kato-kato (tout en bas), la fardia (large), la kofti (tranchée), le pezoùli (escalier), l’isoma (plat). La forme, la largeur des murs sont déterminés par les caractéristiques de chaque champ.

Leur rôle est multiple et consiste principalement à permettre d’exploiter et de cultiver les terres en pente, à retenir le sol et le protéger contre l’érosion, à retenir l’eau de pluie, à prévenir le ruissellement de surface et à enrichir l’aquifère souterrain.  Ainsi, sont créées des conditions spéciales favorisant diverses espèces d’insectes et de reptiles, et le paysage traditionnel est préservé.

Si les terrasses n’étaient plus utilisées, en raison du coût élevé que représentent leur entretien et leur réaménagement, cela aurait pour effet la destruction d’une partie importante de ces constructions en pierre sèche mais aussi la destruction du vignoble et du vin traditionnels de l’île de Samos.

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